Problématique des risques professionnels dans le traitement des déchets

Par Laure Billion

La loi 92-646 du 13 juillet 1992 précise que seuls les déchets ultimes pourront être mis en décharge, les autres devant être valorisés.
L’application de cette loi et l’augmentation du volume des déchets a provoqué le développement des métiers et techniques liés à la valorisation des déchets. Ces filières ont été peu abordées dans l’étude des risques professionnels. Toutefois, une étude à été réalisée par l’INRS sur ce thème au deuxième trimestre 2007.
La plupart des filières étudiées ayant une phase de démantèlement à la main, les salariés sont exposés à des poussières, des vapeurs ou des liquides dont les effets sont méconnus.
Dix huit déchets et types de déchets répertoriés ont été ainsi été analysés comme présentant un risque chimique important. On peut citer notamment les déchets automobiles, les équipements électriques, les emballages industriels, les DTQP (déchets toxiques produits en quantité dispersée : pesticides, cartouches d’encre…).
Les salariés peuvent se retrouver au contact de plomb (contenu dans les écrans, les soudures) ou au mercure libérées lors de leur traitement par dépollution. La majorité des procédés de traitement ayant une ou plusieurs opérations manuelles intercalées une opération de broyage, les salariés se retrouvent donc exposés à des vapeurs pour les déchets liquides ou des poussières pour des déchets solides.
Les plumes et les duvets présentent également un risque important mais il ne s’agit pas d’un risque chimique mais biologique, notamment lié aux infections et aux allergies.

Le problème qui se pose est que le traitement à la main est nécessaire, de part la grande diversité des déchets, l’expertise de l’œil humain est incontournable. Il y a donc une nécessité de mettre en place des mesures en vue de limiter l’exposition des salariés. Mais avec l’augmentation des volumes de déchets, il semble difficile de conserver le traitement manuel.

Un commentaire »

  1. Georges Vlooney le 23 août 2007

    Certains déchets humains ne peuvent être valorisés, c’est pour cela qu’on les enfouis

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