Amiante : près de 3000 plaintes retenues contre la société Eternit

Par Leila Chakhtakhtinsky

La justice italienne déclare recevable 2969 plaintes et demandes de dédommagement pour l’exposition l’amiante contre la société Eternit, leader mondial du fibro-ciment. Le Procureur de Turin évoque une catastrophe criminelle et des homicides par négligence. Selon les avocats des plaignants, plus de 700 employés italiens sont décédés et plus de 2.000 autres ont contracté un cancer sur les quatre sites d’Eternit en Italie, deux dans le Piémont, un près de Naples et un en Emilie Romagne. La procédure se poursuit, le dossier va maintenant être transmis un juge des audiences préliminaires qui décidera ou pas d’un renvoi en justice des responsables l’époque de la multinationale.
La justice italienne enquête aussi sur les décès de travailleurs italiens victimes d’un mésothéliome ou d’un cancer des poumons après avoir travaillé dans les entreprises suisses d’Eternit.
En France, quatre usines de la société font déj l’objet d’une instruction judiciaire : sites de Vitry-en-Charolais (Saône-et-Loire), de Valenciennes Thiant (Nord), de Caronte-Martigues (Bouches-du-Rhône) et de Saint-Grégoire (Ille-et-Vilaine).

3 commentaires »

  1. Georges Vlooney le 23 août 2007

    Quelles ont été les actions, alertes et autres devoirs de prévention et de protection qui ont été mis en place par les medecins du travail qui surveillaient ces salariés ?

  2. leilac le 23 août 2007

    Très rares sont les médecins du travail qui cherchentà pousser bien loin leurs investigations. Une fois par année, les ouvriers subissent un examen radiologique des poumons. Les ouvriers qui connaissentdes problèmes respiratoires sont interrogés sur leurshabitudes de consommation. “Vous fumez beaucoup trop!, nous disait le médecin du travail. Même à ceux qui n’avaient jamais touché une cigarette”, témoigne Michel Verniers ( ancien salarié Eternit Belgique). L’alcool était également mis au bancdes accusés mais jamais l’amiante.Il est vrai qu’il n’était pas conseillé aux médecins attachés aux usines Eternit d’aller à l’encontre des intérêts du leader mondial de l’amiante-ciment. René Delattre (ancien salarié de l’entreprise Eternit à Thiant) se rappelle la mésaventure qui est arrivée à une médecin : “En 1984, elle a remplacé un médecin-maison, qui était un salarié d’Eternit Thiant. Elle a effectué des examens approfondis qui ont permis de détecter qu’il y avait un problème chez 40 à 50 % du personnel. Trois ans plus tard, elle a été écartée.” Source: hesa newsletter mars 2006

  3. leilac le 5 novembre 2007

    Merci pour votre témoignage.

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