Effets positifs du cuivre dans la lutte contre la Legionnella

Par Leila Chakhtakhtinsky
La contamination d’installations sanitaires par la bactérie Legionella pneumophila dans de nouveaux, mais également d’anciens bâtiments, est un sérieux problème de santé publique. Les points particuliers des installations qui sont favorables au développement bactérien sont les endroits où il y a possibilité de stagnation d’eau entre 25 et 55°C et présence de biofilm.
Dans un rapport sur la gestion du risque lié aux légionelles, publié en novembre 2001, le Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France souligne que “parmi les matériaux utilisés dans les réseaux de distribution, la colonisation par légionelles est moindre pour le cuivre et plus importante pour certains caoutchoucs synthétiques et le PVC”.

Un rapport plus recent (Réf. KWR 02.090*) publié en février 2003 par le KIWA (organisme officiel de certification néerlandais, l’un des principaux centres d’expertise européen dans le domaine de l’eau) confirme que c’est dans les réseaux de canalisations en cuivre que la concentration en légionelles est la plus faible. L’étude KIWA a comparé 3 matériaux de canalisation : l’acier inoxydable, le polyéthylène réticulé et le cuivre, en observant les 3 paramètres suivants : la formation de biofilm, la quantité de légionelles dans le biofilm et la quantité de légionelles dans l’eau. Les concentrations de legionnelles observées dans l’eau des canalisations en cuivre sont jusqu’à 10 fois inférieures par rapport aux autres matériaux. De plus, les propriétés bacteriostatiques du cuivre diminuent le développement du biofilm. En matière de quantité de légionelles dans le biofilm, les résultats sont également très favorables au cuivre.

Pour éviter toute prolifération, l’étude du KIWA rappelle également l’importance de maintenir l’eau chaude à une température minimale de 60°C (ou plus selon la législation nationale en vigueur) et l’eau froide en dessous de 25°C (ou moins selon la législation).
En cas de contamination, un des traitements les plus efficaces est le rinçage de l’installation à haute température. Le cuivre est un excellent conducteur de chaleur, les tuyaux et raccords en cuivre supportent parfaitement les températures élevées.

En ce qui concerne le procédé « ionisation cuivre-argent », déjà appliqué aux Etats-Unis, au Canada et au Royaume-Uni , l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) estime que les résultats de l’expérimentation ne permettent pas de conclure vis-àvis d’un effet curatif du procédé. (avis 2006). En février 2007, l’Afssa a recommandé de privilégier la réalisation d’essais sur installation pilote.

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